1994, chacun le sait, sera l'année de la commémoration du cinquantenaire de la libération de l'Europe qui, comme tout le monde se le rappelle, commença en Sicile.
Depuis quelques années, les dénominations démocratiques et fédérales ne sont plus en Allemagne que le souvenir vétuste d'une époque révolue qu'acheva la chute d'un certain édifice dressé entre les deux composantes d'un même peuple.
Depuis cinquante ans la Normandie est, elle, toujours divisée et sa partition inspire d'autres réflexions aux représentants du pouvoir parisien dans la Duché. Pour mieux faire comprendre que les Normands sont coupables devant l'histoire, (de quoi grands dieux, le saurons-nous un jour ?) un certain préfet de « haute » Normandie se mit en devoir de faire ériger un mur du meilleur béton devant son officielle résidence rouennaise !
Un mur de la honte destiné a protéger le bunker de la préfecture de Rouen ; les membres de la kommandantur auraient-ils à craindre les manifestations d'hostilité d'une population normande occupée depuis 1450 ?
Finalement, l'embryon bétonnier sera détruit avant que l'affaire fasse plus de bruit, mais avec l'argent du contribuable qui pourra ainsi collaborer à la restauration de son propre patrimoine.
Curieuse époque où l'on demande aux populations de régler elles-mêmes la note des dommages causés par d'autres. Comprenne qui veut
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