Un grand plan va mettre la qualité au centre de la stratégie de modernisation, parmi ces éléments :
LA RE-GU-LA-RI-TE !
Donc la S.N.C.F. teste la régularité sur les lignes Paris-Nancy-Strasbourg et Paris-Clermont ! Mieux, sur cette dernière ligne, ainsi que sur Paris-Limoges-Toulouse, une expérience de « contrat qualité régularité » mérite l’attention : en cas de retard de plus d'une demi-heure, le supplément vous est remboursé ...
(Devinette) : Qu'est-ce qui c'est allongé d'une demie heure en soixante-trois ans ?
(Réponse) : La durée du trajet Dieppe-Paris.
Remboursés, oui ! Mais pas sur les lignes Normandes où les retards, ponctuels ou les allongements structurels des temps de trajet, s'accentuent d'année en année. Même le Sénat s’alarme !
La S.N.C.F. n'a non seulement plus de mission de service public définie, mais de plus son obligation d'équilibrer ses comptes n'est pas respectée, bilan : six milliards de déficit prévus pour 1993, cent quarante-deux milliards d'endettement.
Le coût des infrastructures dépasse les seuls moyens de la vieille dame, et la reprise en main de la définition des objectifs prioritaires par le Parlement de Parts, si elle annonce la volonté de recentrer l'activité ferroviaire vers le service public (il serait grand temps !), risque de voir envolés les appels du pied des Conseils régionaux pour obtenir le T.G.V.
Pour attirer toujours plus d'usagers vers le train, la S.N.C.F. met en place des tarifs compétitifs ; l'effort portera sur les villes situées à plus de trois heures et demie de trajet. D'où l'énhaurme publicité faite aux une heure vingt-neuf minutes du T.G.V. Nord Europe (Paris-Lille) qui offre à la métropole des Flandres de nouveaux atouts pour favoriser la délocalisation, hors de Normandie, de nos administrations et entreprises à vocation internationale. Pour tous les Normands un grand MER-CI à la vieille dame.
Enfin, dernière bonne nouvelle, « l'accès aux gares doit-être facilité, ce qui nécessite parfois des aménagements importants. Les collectivités locales sont alors les partenaires privilégiées de la S.N.C.F. » ; ce qui prouve que les normands ne sont pas complètement oubliés.
Le tableau n'est pas tout à fart noir, à condition que les mesures financières ne soient pas, par la suite, révisées à la baisse : il serait question que les crédits d’État affectés aux services régionaux de la S.N.C.F. soient affectés aux Conseils régionaux, lesquels auraient plus d'autonomie. Mais il reste, localement, un point sur lequel l'incidence des budgets de l'État serait nulle, compte tenu de la sur-nucléarisation du littoral normand : l'électrification de toutes nos lignes régionales.
Loin d'être un somptueux cadeau, ce serait une contrepartie minimale morale.
Jean François BOLLENS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire