S'implanter en Europe peut encore paraître aux yeux de certains une affaire difficile. Beaucoup moins que créer sa propre entreprise en Normandie ou dans une campagne retirée d'Irlande, d'Écosse ou ailleurs, lorsque, précisément, on est Normand, Irlandais, Écossais ou d'ailleurs ...
Outre ses trois cent trente sept millions d'Européens convertis en un marché potentiel de onze millions de visiteurs par an, Disney a généreusement bénéficié grâce au soutient bienveillant de nos gouvernants :
– de structures :
. l'autoroute A4 qui met le Parc Euro Disney à moins d'une demi heure de Paris.
. les aéroports de ROISSY et ORLY distants, respectivement, de trente six et quarante six kilomètres.
. une desserte du Réseau Express Régional estimé à un milliard de francs.
. l'arrivée du Train à Grande Vitesse devant ses portes, ce qui permet de rejoindre le complexe en une heure quinze minutes de Bruxelles, trois heures de Marseille, trois heures trente huit minutes de Bordeaux et trois heures un quart de Londres lorsque le tunnel sous la Manche sera terminé.
– de garanties :
. extension du complexe jusqu'en 2017.
. création d'un deuxième parc a thèmes en 1994.
. création d'un troisième parc en 2000.
– d'investissements:
. quarante milliards non garantis par Walt Disney C°
. d'un site de deux mille hectares de terres à blé prises sur les meilleures d'Europe, soit le cinquième de la surface de Paris.
Beau prince Mickey admet qu'un roulement de personnel de trente pour cent par an affectera son entreprise, conscient des difficultés qu'entraîneront les conditions de travail et les salaires. Mais rien sur les soixante mille emplois devenus par enchantement douze mille, soit un investissement moyen de deux millions de francs par emploi créé. En matière sociale, aussi on peut se demander si nos décideurs on bien une tête sur les épaules ou des courants d'air venus du portefeuille jusqu'entre les oreilles.
Marc LESALlEN
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