On trouvera ici, pour l'heure, les textes de Runes-Lettres d'O.D.I.N.
qui, à terme, seront complètés des réflexions du groupe de
travail de l'O.D.I.N.-76, de sa création jusqu'à sa dissolution en 1996.



dimanche

Betterave pour Alain Genestar

Habituellement nous réservons nos betteraves à ce qui se produit chez nous, en Normandie, mais le discours de certains « intellectuels », qui, de Tchernobyl en Timisoara, font et défont l'opinion et la morale, est tel que nous ne pouvons laisser ignorer le caractère totalitaire de leurs apriori.

La betterave de l'année est attribuée à Alain Genestar pour son éditorial publié dans le Journal du Dimanche du 12 avril 1992.

« Messieurs les intellectuels votre colère conforte les thèses xénophobes du Front National. Reprocher à l'Amérique d'envahir la France c'est inciter à la fermeture des frontières. C'est dire non à tout ce qui vient d'ailleurs. Et au nom de quoi ? (...) Au nom de notre culture « nationale », le vilain adjectif, anti culturel. La culture est le résultat d'un brassage de toutes les cultures.
Les États Unis sont impérialistes, leur puissance écrase tout, Euro Disney est un Tchernobyl culturel ? Si Bécassine n'a pas le succès de Minnie on peut se consoler avec (...) nos « produits » modernes d'exportation culturelle. Euro Disney est fantastique, plus beau, plus grand, plus magique qu'Astérix. Pourquoi s'en priver.
Mickey n'est pas Américain, Tintin n'est pas Belge, Molière n'est pas Français, Shakespeare n'est pas Anglais, ils sont universels.
Partout sur la terre, les enfants de toutes les couleurs apprennent à l'école « Tartuffe » et le « Roi Lear ».

n.d.l.r. «RUNES» n'a aucun grief contre Bécassine, quoiqu'on puisse reprocher à sa prétendue niaiserie d'avoir enflé la tête des parisiens, quand à Astérix, le pauvre n'a obtenu aucun sesterce de l'État « gaulois » pour construire les accès routiers de son Parc.
On mesure le professionnalisme et l'impartialité du journalisme contemporain avec ce poulet qui masque mal l'origine de son odeur puisque dans le même numéro du « Journal du Dimanche » une pleine page de publicité permettait à Disney and C° de remercier « tous ceux qui ont rendu possible l'impossible ».

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