On trouvera ici, pour l'heure, les textes de Runes-Lettres d'O.D.I.N.
qui, à terme, seront complètés des réflexions du groupe de
travail de l'O.D.I.N.-76, de sa création jusqu'à sa dissolution en 1996.



mercredi

Paluel, Tchernobyl en Caux

« Le 20 janvier, lors d’un essai périodique à faible puissance, un refroidissement trop rapide du réacteur était intervenu au-delà des normes prescrites, en raison d’une défaillance du fonctionnement d’un robinet « vapeur » du circuit secondaire du réacteur, un tel refroidissement est de nature à accélérer la réaction nucléaire. »

Le sur-refroidissement n’a été arrêté qu’une heure et quart après le début de l’incident, l’indication, en salle de commande, de la position anormale n’ayant pas été prise en compte.
Bien que l’article 8 de la directive « post-Seveso » précise : « les États membres veillent à ce que les personnes susceptibles d’être affectées par un accident majeur […] soient informées d’une manière appropriée, sur les mesures de sécurité et sur le comportement à adopter en cas d’accident », cet incident qualifié de « risque [est] très faible, mais non nul » par la sûreté nucléaire d’E.D.F., n’a été déclaré que le 29 janvier à la Direction de la sûreté des installations nucléaire, et publié le même jour dans les pages du journal « Libération ».

Qui dit accident nucléaire civil renvoie à Tchernobyl. Dans les deux cas il s’agit d’un refroidissement trop rapide lors de manœuvres à faible puissance. La défaillance humaine ou mécanique s’aggrave dans les deux situations par le non respect des normes. Nos responsables peuvent être fiers d’avoir su se montrer en dessous de leurs homologues soviétiques !
Dans le cas de Tchernobyl, les canaux de communication ont fait défaut, six ans après, à Dieppe, les responsables français n’ont pas encore compris les vertus de la Glasnost !
Plus grave, l’évènement a été placé sur le terrain de la dissimulation, il aura fallu 10 jours pour que la population Normande soit avisée accidentellement du risque couru…

Et si le processus n’avait pas été corrigé ?

Les Normands apprécient les discours officiels lénifiants prononcés par des irresponsables.
Jean Halot

Aucun commentaire: