Reconnu sous Louis XIII pour son dynamisme lors de la première exposition coloniale, le port de Rouen se meure, le laisserons-nous mourir ?
Jusqu'en 1945 les activités fluviales et maritimes faisaient leur rencontre au sein de la ville. La Seine, fond d'estuaire pour les uns, ouverture vers Paris pour les autres, était le premier boulevard de la capitale de la Normandie.
Aujourd'hui, Port Autonome oblige, mais qu'est ce qu'un Port Autonome sinon une structure indépendante de son contexte, l'activité portuaire est excentrée vers l'aval et se spécialise dans le chargement de céréales, dont on considère qu'elles constituent son fond de commerce... Le problème des céréales est qu'elles sont exportés à 70% dans un cadre qui s'apparente à de l'aide humanitaire. Bel exemple de dynamisme que l'on compense par le remblai de la moitié du bassin aux bois, tandis que les quais s'effondrent sans que les responsables du Port Autonome envisagent de conserver son aspect «civilisé » aux rives de la Seine aux portes de Rouen.
Une preuve supplémentaire à apporter au dossier de la décentralisation ; la régionalisation des structures que l'État n'a plus la volonté de maintenir malgré les nombreuses années de profits.
François Delaunay
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