On trouvera ici, pour l'heure, les textes de Runes-Lettres d'O.D.I.N.
qui, à terme, seront complètés des réflexions du groupe de
travail de l'O.D.I.N.-76, de sa création jusqu'à sa dissolution en 1996.



vendredi

Charlemagne

La télévision française programme Charlemagne.
Ça regarde les français, même si les Bretons, Basques ou Normands regardent cet hymne puant de jacobinisme « européen ».
Nous avions quelque sympathie, à titre personnel, pour le sieur JULLIAN; ces trois épisodes, forgés des plus vils mensonges, nous font abandonner ce sentiment.
Charles, dit le grand, mais ce sont les ayatollahs dont on nous fait l'apologie en nous le présentant comme mythe fondateur !
Fleurie ou pas, que la figure de ce fossoyeur de l'Europe serve de réfèrent historique aux chantres agréés de la nomenklatura bruxelloise nous navre, le cœur et le portefeuille.
L'Europe du fric n'intéresse finalement que le capitalisme international du G.A.T.T., l'Europe sociale accouche péniblement de souris, l'Europe culturelle achoppe sur son vieux phantasme universaliste et fait le malheur des peuples qui la composent.
Nous avons subi le deuxième épisode de cette série désespérante où l'empereur obtient la conversion de Viduking, chef des Saxons idolâtres.
A priori, nous aurions préféré l'énoncé lapidaire de l'Encyclopédie Universalis qui rapporte que, pour des raisons politiques et religieuses, un bâtard du prince très chrétien extermina les Saxons de l'Elbe tandis que son empereur de père attendait Roland au nord des Pyrénées.
Pour ce qui est d'une vision plus partisane, nous vous renvoyons au premier chapitre du « Vikings à travers le monde » de Jean Mabire, où il nous est rappelé que l'Elbe fut teintée pendant trois jour du sang des Saxons : guerriers et pasteurs, femmes et enfants; que Viduking, seul épargné, s'en fut de cour en cour dénoncer l'intransigeance et l'intolérance des francs félons à leurs frères.
Dix ans plus tard ce fut Lindisfarme et la litanie des « A furore Normannorum ... », tardive et irrésolue qui ouvrit l'ère des réparations.
François Delaunay

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