On trouvera ici, pour l'heure, les textes de Runes-Lettres d'O.D.I.N.
qui, à terme, seront complètés des réflexions du groupe de
travail de l'O.D.I.N.-76, de sa création jusqu'à sa dissolution en 1996.



dimanche

Mickey-Roi

Après la Californie, la Floride, le Japon, Disney s'installe en Europe, au milieu de deux mille hectares des meilleures terres à blé de la Brie, «acquis au prix de la lande inculte ».
Pour un coût d'installation supérieur a vingt-deux milliards de francs à charge de la collectivité, l'État français et Disney ont signé une convention qui offre à Mickey un empire sur lequel le soleil ne se couche pas. On a les velléités impérialistes que l'on peut !
Si Disney a choisi d'installer un clone de Disneyland à Marne la Vallée ce n'est, que l'on se rassure, pas par pure philanthropie, mais parce que, à deux pas de Paris, cœur de l'Europe, cette juteuse opération commerciale est au centre d'un bassin de population situé pour quarante millions à moins de deux heures de voitures, et pour les trois cent vingt millions qui composent le deuxième cercle à moins de deux heures d'avion. La culture « made in U.S.A.» n'a pas la profondeur de la culture européenne, mais elle rapporte. Elle ...
Ce n'est donc pas de la francophilie subite, mais du calcul car ces populations représentent un potentiel de onze millions de visiteurs par an. Pourquoi viendraient-ils ici, pour la simple raison qu'ils sont déjà plus de vingt millions par an à visiter Paris et les trésors culturels de l’Ile de France !
C'était donc une aubaine, et l'ébauche de création d'un parc espagnol qui n'aurait accueilli ses hôtes qu'en période estivale a permis aux « acteurs culturels» français de mieux se laisser prendre au jeu de leurs « partenaires».
Tout a été conçu dans cette affaire, coûteuse pour les uns, juteuse pour les autres, pour que moyennant deux cent vingt cinq francs par personne, le gogo puisse assister «comme à la T.V.» à sa propre acculturation : de Michel Jaqueusson aux restaurants très U.S., tout est en place pour que la fête soit totale ... Car la magie, pour les américains, c'est de gagner beaucoup d'argent. Les porteurs d'actions Euro Disney sauront être enchantés de leur investissement.

Business oblige, spectateur ou non. Picsou veille, Mickey Rule his World.

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